Brembo dévoile le Grand Prix de Monaco 2019

23/05/2019

 L’analyse de l'engagement des systèmes de freinage de Formule 1 sur le Circuit de Monaco

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Du 23 au 26 mai, le circuit de Monaco accueille le 6e rendez-vous du championnat du monde 2019 de Formule 1. La piste, qui se développe dans les rues de la Principauté de Monaco, accueille les monoplaces les plus prestigieuses du monde depuis 1955, sans interruption, même si la première édition du GP de Formule 1 date de 1950. ​

La proximité des glissières de sécurité impose aux pilotes une précision maximale: il suffirait d’une erreur de freinage d’un seul mètre pour que la voiture heurte la glissière et soit donc mise hors course.​

C’est la raison pour laquelle les systèmes de freinage doivent rester parfaitement efficaces jusqu’au drapeau à damiers. Un défi difficile quand on sait qu’au cours du GP chaque voiture devra accomplir au total près de 870 freinages.​

Monaco fait partie de ces tracés caractérisés par une charge aérodynamique importante et par des pourcentages élevés de temps consacré au freinage, même si les freinages ne sont pas particulièrement intenses. Même si les freinages sont, en moyenne, de faible intensité, le tracé n’en demeure pas moins difficile pour les freins, en raison surtout des températures élevées qu’atteignent les étriers et le liquide de frein. ​


Dans le passé, les températures des étriers et du liquide de frein atteignaient des valeurs très élevées, ce qui produisait dans certains cas un bouchon de vapeur, c’est-à-dire l’ébullition du liquide dans l’étrier. Cela entraînait un allongement de la pédale de frein qui offrait ainsi une réponse moins rapide. ​

 

 

À présent, grâce au travail accompli par les techniciens Brembo sur le refroidissement des freins, ces problèmes ont disparu, et l’augmentation du nombre de trous de ventilation devrait garantir une sécurité supplémentaire.​

Selon les techniciens Brembo, qui ont établi un classement des 21 pistes du championnat du monde, le circuit de Monaco se situe dans la catégorie des circuits de difficulté moyenne pour les freins. Sur une échelle de difficulté de 1 à 5, il a été évalué à 3.​


 

 

 
 

L’effort des freins durant le GP

Bien qu’il s’agisse de la piste la plus courte du championnat du monde, 3 337 mètres à peine, Monaco est le deuxième circuit qui enregistre le plus de freinages par tour: 11, c’est-à-dire 5 de plus que celui de Montréal qui est pourtant considéré comme l’un des tracés les plus durs pour les systèmes de freinage. En effet, l’effort demandé aux freins n’est pas directement lié au nombre de freinages, ni au temps consacré au freinage: à Monaco, les pilotes utilisent les freins 18 secondes et demie par tour, ce qui correspond à un taux 27 pour cent de la durée totale de la course, une valeur record pour le championnat du monde.​

L’absence de tronçons très rapides, à l’exception, partielle, de la sortie du tunnel et du Mirabeau, se traduit par des freinages qui ne dépassent jamais 2,6 secondes. De plus, le circuit compte 5 virages où la décélération maximale n’atteint même pas 3 g. La décélération moyenne est ainsi de 3 g, donc près de 2 points inférieure à celle qui est enregistrée à Montréal. Les nombreux freinages déterminent une valeur très élevée d’énergie dissipée au freinage par chaque voiture durant tout le GP : 239 kWh.​

Du départ au drapeau à damiers, les techniciens Brembo ont estimé que chaque pilote exercera au total une charge de 61,5 tonnes sur la pédale de frein. En d’autres termes, pour chaque minute de course, les pilotes seront amenés à exercer un effort sur la pédale de frein de plus de 600 kg.


 

Les freinages les plus difficiles​

Des 11 freinages du circuit de Monaco, seuls deux sont considérés comme difficile pour les freins, 2 sont de difficulté moyenne et 7 sont légers. 


 

Le freinage le plus difficile se situe après le tunnel (virage 10): les monoplaces y arrivent à 297 km/h et freinent en moins de 2 secondes et demi (2,48 seconde pour être précis) pour atteindre 89 km/h. Elles y parviennent en seulement 118 mètres. Sur ce virage, les pilotes sont soumis à une décélération de 4,5 g et doivent exercer une charge sur la pédale de frein de 144 kg. 

Au Mirabeau (virage 5), la vitesse chute de 232 km/h à 75 km/h mais le freinage dure 2,52 secondes durant lesquelles les monoplaces parcourent 91 mètres. La charge sur la pédale (116 kg) et la décélération (3,6 g) sont en revanche inférieures. ​

La vitesse maximale (298 km/h) est atteinte après la ligne droite d’arrivée, à la Sainte Dévote : le virage n’étant pas particulièrement sec, les voitures peuvent l’affronter à 108 km/h en freinant pendant seulement 2,12 secondes. ​


 

Performances Brembo

Cette piste a été le théâtre de la première victoire des freins Brembo en Formule 1, grâce à Niki Lauda et à la Ferrari 312T, la première à avoir utilisé les disques de frein Brembo en 1975. Les monoplaces équipées de étriers Brembo ont remporté 26 des 44 éditions du GP de Monaco auxquelles elles ont participé, y compris les 10 dernières. Les victoires d’Ayrton Senna à Monaco, toutes remportées avec des voitures équipées de freins Brembo, sont au nombre de six. ​