Le GP de France Formule 1 2019 selon Brembo

17/06/2019

 Le travail des systèmes de freinage des monoplaces de Formule 1 sur le circuit Paul Ricard passé aux rayons X

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Du 21 au 23 juin, le circuit Paul Ricard accueille le 8e rendez-vous du championnat du monde 2019 de Formule 1. ​

Situé au Castellet, petite commune du sud-est de la France, dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, il a été inauguré en 1970. Il a été baptisé « circuit Paul Ricard » en hommage au créateur du pastis du même nom, qui voulait valoriser cette région qui lui était chère grâce à un évènement sportif d'envergure internationale. ​

En 1971, la piste a accueilli le premier Grand Prix de Formule 1 et a continué à le faire, en alternance, initialement, avec la piste de Dijon, jusqu’en 1990. Le layout actuel du circuit est toutefois plus semblable à celui de 1971 à 1985, y compris en termes de longueur, qu’à la version réduite (3 813 mètres de longueur) utilisée de 1986 à 1990. ​​

La principale différence avec la piste d’origine réside dans la chicane introduite sur la « ligne droite du Mistral » pour diviser en deux tronçons la très longue ligne droite de 1 800 mètres. ​

Avec 5 842 mètres, c’est la cinquième piste la plus longue du championnat, après Spa-Francorchamps, Bakou, Silverstone et Sotchi.​

Il s’agit d’une piste très technique, à la charge aérodynamique moyenne avec de grands virages très rapides comme la courbe de Signes (virage 10) qui se passe à fond, et d’autres très lentes comme le virage 15 où la vitesse des monoplaces descend en dessous de 90 km/h. ​

D’après les techniciens de Brembo, qui ont procédé au classement des 21 pistes du championnat du monde, le Circuit Paul Ricard appartient à la catégorie des circuits plutôt faciles pour les freins. Sur une échelle de 1 à 5, son indice de difficulté a été fixé à 2.​


 

L’effort des freins durant le GP ​


En moyenne, durant un tour complet, les pilotes de Formule 1 utiliseront les freins pendant plus de 15 secondes et demie, soit un temps similaire à ceux du GP de Bahreïn et du GP de Russie. ​

 
À Paul Ricard, le temps d’actionnement des systèmes de freinage représente toutefois 17 pour cent de toute la course, à Sakhir 18 pour cent et à Sotchi 16 pour cent.​

La moyenne sur le tour des décélérations maximales est de 3,1 g car, du virage 9 à l’arrivée, il n’y a qu’un seul virage de 3,1 g, les autres courbes ne dépassant les 2,3 g. ​

L’énergie dissipée (115 kWh) comme la charge sur le pédale de frein (33 tonnes) sont parmi les valeurs les plus basses de tout le championnat du monde 2019. ​

 

 
 

Les freinages les plus difficiles ​

Huit freinages correspondent aux 15 virages du Circuit Paul Ricard : un seul est classé comme difficile pour les freins, deux présentent une difficulté moyenne et les cinq derniers sont considérés comme faciles. ​

Le freinage le plus difficile est celui du virage 8, la chicane qui divise en deux la ligne droite du Mistral : les monoplaces y arrivent à 340 km/h et freinent pendant 2,09 secondes durant lesquelles elles couvrent 123 mètres pour l’affronter à 137 km/h. ​​

Les pilotes doivent exercer une charge de 142 kg et sont sujets à une décélération de 5,3 g. Le premier virage après la ligne d’arrivée est très difficile : de 331 km/h à 177 km/h en 1,72 seconde, grâce à 98 kg de charge sur la pédale de frein, alors que la décélération est de 4,4 g. ​​

Les valeurs sont légèrement inférieures sur le virage de l’Hôtel (virage 3) : de 299 km/h à 163 km/h en 1,86 seconde avec 4 g de décélération. ​ ​


 

Performances Brembo ​

Alain Prost a remporté le GP de France en 1989 avec McLaren et en 1990 avec Ferrari, chaque fois avec des freins Brembo. 

Avec Ferrari, Brembo a également été victorieux au GP France de 1975 disputé sur le circuit Paul Ricard : Niki Lauda obtint la pole position, gagna et resta en tête du premier au dernier tour. ​

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