Brembo dévoile l’effort auxquels sont soumis ses systèmes de freinage au GP d’Argentine 2018 du MotoGP

03/04/2018

 Voici les principales difficultés pour les freins de Rossi, Marquez, Lorenzo, Viñales et Dovizioso

Après un début de saison laborieux, le MotoGP s’envole pour l’Amérique du Sud pour le GP Argentine qui se dispute du 6 au 8 avril sur le circuit de Termas de Rio Hondo. Situé dans la province de Santiago del Estero, en Argentine septentrionale, le circuit a été dessiné par l’italien Jarno Zaffelli.

Les freins choisis par toutes les équipes et tous les pilotes de la catégorie reine sont également italiens et, bien sûr, de la marque Brembo.

L’Autódromo de Termas de Rio Hondo accueille chaque année des dizaines de courses automobiles.

Ainsi, quand les MotoGP arrivent en Argentine, elles se retrouvent sur une piste très sale : lors de la première session d’essais libres de 2016, à cause du sable présent en grande quantité sur l’asphalte, les temps réalisés sur le tour ont été de 1’43’’ ou 1’44’’, une valeur qui a baissé de plus de 3 secondes en un peu moins de 24 heures et d’une seconde supplémentaire en Q2.

D’après les techniciens Brembo, l’Autódromo de Termas de Rio Hondo appartient à la catégorie des circuits moyennement difficiles pour les freins.

Sur une échelle de 1 à 5, il atteint un indice de difficulté de 3, le même que celui de 8 autres pistes, y compris celle de Losail qui a accueilli la course inaugurale de la saison.

 

 
 

L’effort des freins durant le GP

Huit points de freinage correspondent aux 14 virages de la piste : 3 d’entre eux se situent dans le T4 qui, malgré ces ralentissements, est le temps de passage le plus rapide des quatre que compte la piste. Seul le circuit de Phillip Island avec 6 freinages par tour et de Spielberg et Sachsenring avec 7 présentent un nombre de freinages inférieur à celui de Termas de Rio Hondo.

Sur un tour, les pilotes utilisent les freins pendant environ 30 secondes, la même valeur qu’à Barcelone et Misano. Pour tout le GP d’Argentine, le temps total de freinage s’élève à 12 minutes et demie, soit 30 pour cent de la durée de la course. La moyenne des décélérations maximales sur le tour est de 1,11 g mais cette valeur serait plus élevée sans le petit coup de frein du virage 11 (de 194 km/h à 160 km/h) qui, avec 0,6 g, fait baisser la moyenne.

La somme de toutes les forces exercées par un pilote sur le levier de frein Brembo, entre la ligne de départ et le drapeau à damiers atteint une valeur qui frôle les 9 quintaux : seul le circuit de Phillip Island requiert des pilotes un effort physique moindre.

Quoiqu’il en soit, au GP Argentine, l’effort pour les pilotes de MotoGP équipées de disques en carbone Brembo de 320 mm ou 340 mm de diamètre, est supérieur à celui qui est généralement demandé aux pilotes de Superbike (disques en acier) : 6 quintaux lors de la première manche en Australie, 7,7 quintaux à la deuxième manche 2 en Thaïlande et 8,2 quintaux pour la troisième manche à Aragon.


 

Les freinages les plus difficiles

Des 8 freinages de l’Autódromo de Termas de Rio Hondo, un seul est considéré comme extrêmement ardu pour les freins, 4 présentent une difficulté moyenne et 3 sont plus faciles.

La virage 5 est le plus difficile à affronter car il est précédé par une ligne droite de 1 076 mètres qui permet aux MotoGP d’atteindre 324 km/h : le virage oblige les pilotes à décélérer jusqu’à 78 km/h en utilisant les freins pendant 6,1 secondes, en exerçant une force sur le levier du maître-cylindre de frein Brembo de 6,3 kg.

À cet instant, la pression du liquide de frein Brembo HTC 64T atteint 10,9 bars, c’est-à-dire deux fois et demie la pression d’une canette de Coca Cola. Durant le freinage les motos parcourent 316 mètres, c’est-à-dire plus de 5 fois la distance couverte par Diego Maradona en dribblant au championnat du monde de 1986 pour marquer le réaliser but du siècle.

Parmi les virages de difficulté moyenne, le premier après la ligne de départ mérite une mention spéciale en raison des 240 mètres de distance de freinage : les MotoGP passent de 271 km/h à 106 km/h mais la décélération n’est que de 1,2 g, contre 1,5 g dans le virage 5.

Par contre, la valeur de 1,2 g est bien plus élevée que les 0,9 g obtenus au freinage par de nombreuses supercars routières.

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Performances Brembo

La dernière victoire au GP d’Argentine d’une moto du 500-MotoGP sans freins Brembo remonte à 1982. En 1987, à Buenos Aires, Eddie Lawson triompha sur la Yamaha de l’écurie Agostini qui, depuis l’année précédente, avait décidé de faire confiance aux freins Brembo.

Dans les années quatre-vingt-dix, le GP Argentine a été remporté 3 fois par la Honda de Mick Doohan, équipée du maître-cylindre Pollice conçu et réalisé par les ingénieurs Brembo après son terrible accident au GP des Pays-Bas de 1992.

Les 4 éditions du GP d’Argentine disputées à Termas de Rio Hondo ont également été dominées par des MotoGP équipées de freins Brembo : deux victoires pour Marc Marquez, une pour Valentino Rossi ​et Maverick Viñales​.