Brembo dévoile le Grand Prix de France 2019 du MotoGP

15/05/2019

 L’analyse de l'engagement des systèmes de freinage de première classe sur le circuit du Mans

​​​​

Grâce au record établi à Jerez par Fabio Quartararo, le plus jeune poleman de l’histoire de la MotoGP, le 5e rendez-vous du championnat du monde 2019, prévu du 17 au 19 mai au Mans, affichera certainement complet.

Le circuit français, qui porte le nom d’Ettore Bugatti, a été construit en 1965 autour de la piste des 24 Heures du Mans, dont il partage un tiers du tracé. C’est en 1969 qu’il a accueilli le championnat du monde de la 500 pour la première fois, mais il a fallu attendre 2000 pour qu’il devienne le circuit permanent du GP de France. ​

Ce circuit de presque 4,2 km a une ligne droite d’arrivée que ne mesure que 674 mètres mais la présence de nombreuses autres lignes droites laisse le temps aux pilotes de faire refroidir les disques en carbone Brembo. Pour éviter le risque inverse, de nombreux pilotes pourraient adopter des disques de frein dotés d’une piste de freinage basse.


 



Brembo met à la disposition de tous les pilotes des disques en carbone de 320 mm et 340 mm de diamètre, avec une piste de freinage élevée et basse, afin de garantir sur tous les tracés la plage de fonctionnement correcte en termes de température. ​

Les disques de 340 mm à piste de freinage basse ont, en particulier, un comportement thermique semblable à celui des disques de 320 mm à piste de freinage élevée, mais ils permettent, en modifiant le diamètre du disque, de générer des couples de freinage supérieurs avec une pression de service identique.​

En cas de pluie, les pilotes choisir d’utiliser les disques en carbone, correctement équipés de protections spécifiques qui garantissent aux disques en carbone une plage de fonctionnement correcte en termes de température.​

Selon les techniciens Brembo qui assistent pour la quatrième année consécutive tous les pilotes du MotoGP, le circuit Bugatti représente un niveau de difficulté moyen pour les freins. Sur une échelle de difficulté de 1 à 5, il a été évalué à 3, la même valeur que celle de 9 autres circuits.​


 

L’effort des freins durant le GP

Chaque tour, les pilotes utilisent les freins 9 fois pendant 28 secondes au total, une valeur non négligeable puisqu’il s’agit de la troisième piste la plus courte du championnat du monde : seuls le Sachsenring et le circuit de Valence ont un tracé moins long. ​

En effet, l’utilisation des freins occupe 30 pour cent de la course. La moyenne des décélérations maximales sur le tour est également très élevée : de plus, les 1,2 g sont supérieurs à la décélération qu’offre une supercar comme la Chevrolet Corvette Z06.

La somme de toutes les forces exercées par un pilote sur le levier de frein Brembo entre le moment du départ et le drapeau à damiers atteint une valeur de plus de 9 quintaux, identique sur le circuit d’Aragon: à chaque minute de course, un pilote doit donc fournir un effort de près de 22 kg.

motfogp 2017.jpg 

 
 

Les freinages les plus difficiles

Trois des 9 freinages du circuit Bugatti sont considérés comme difficiles pour les freins, 3 de difficulté moyenne et les 3 freinages restants n’ont qu’une incidence légère sur les systèmes de freinage.​

Les deux virages les plus ardus se succèdent (8 et 9), même s’ils sont séparés par une ligne droite assez longue. C’est au niveau du virage 9 que le freinage est le plus compliqué: les MotoGP y arrivent à 292 km/h et freinent pour descendre à 104 km/h en un laps de temps de 4,3 secondes durant lequel elles parcourent 246 mètres. ​

À ce moment-là, les pilotes exercent une charge de 5,2 kg sur le levier de frein et subissent une décélération de 1,5 g. Il faut noter les impressionnants 11,1 bars de pression atteints par le liquide de frein Brembo HTC 64 T.​

Bien que la vitesse des motos soit moins élevée à l’approche du virage 8, il reste difficile pour les freins : les MotoGP passent de 251 km/h à 76 km/h en 4,5 secondes durant lesquelles elles parcourent 190 mètres.​

Dans ce cas aussi, la décélération est de 1,5 g mais la charge sur le levier n’est « que » de 5,1 g. ​


 

Performances Brembo

Les freins Brembo ont remporté les 27 dernières éditions du GP de France, y compris les 19 courses consécutives disputées sur le circuit Bugatti. Lors des 7 dernières éditions, la victoire est toujours revenue aux pilotes espagnols : en MotoGP, c’est Jorge Lorenzo qui détient le record avec 5 victoires, suivi de Valentino Rossi trois fois vainqueurs mais dont la dernière victoire remonte à 2008. ​ 


Le premier pilote victorieux sur cette piste fut Giacomo Agostini en 1969. À l’époque, les freins Brembo n’étaient pas encore utilisés dans les courses mais, dans les années 80, le pilote italien a voulu équiper de freins Brembo l’écurie Yamaha dont il s’occupait dans la catégorie 500.​